Il fallut attendre cent-cinquante ans avant que l'idée de transports en commun ne refasse surface sous l'impulsion du Sieur Godon en 1819, et de MM. Dubourget et Vandrion en 1824 (propositions refusées par l'administration), et ensuite, en 1828, de MM. Baudry, Boitard et de Saint-Céran avec l'aide compréhensive du Préfet de Police, Monsieur Belleyme, sous la forme d'un service de voitures dites "omnibus". Très rapidement, le succès devint grand auprès des utilisateurs. Ce succès suscita immédiatement la constitution de multiples autres sociétés de transport qui se livrèrent alors à une concurrence acharnée. Ceci aboutit à des disparitions et à des fusions.
Un certain Monsieur Loubat" qui venait d'organiser à New York une exploitation de tramways proposa son idée d'établir un service de voitures à traction animale sur voie ferrée. Ce n'est qu'a partir de 1900 que ces derniers seront peu à peu supplantés par un nouveau système de tramways électriques. Cette année verra également apparaître un nouveau moyen de transport: la première ligne de métro "Vincennes - Porte Maillot".
L'engouement pour les transports public ne cessa alors de croître et de nombreuses concessions s'ajoutèrent à la CGO. Face à la multiplication des lignes (92 pour 12 compagnies), une nouvelle réorganisation s'imposa de 1910 à 1913. La guerre vînt malheureusement arrêter le développement des réseaux et de nombreux matériels furent également réquisitionnés. Les conditions d'exploitation s'aggravèrent et les compagnies de tramways accusèrent un déficit qui s'accrut d'année en année malgré les subventions et la hausse des tarifs.
Ce parc était donc des plus hétérogènes, comportant une cinquantaine de types de motrices et une quarantaine de types d'attelages. La tâche la plus urgente fut donc de remplacer le vieux matériel par des véhicules modernes et de type unique. Après études et essais, une nouvelle motrice de tramway appelée "L" apparaît en 1924 sur ce qui est devenu la ligne 38, et qui était désignée comme ligne "8". Son parcours etait quasiment identique à celui que nous connaissons aujourd'hui :
Porte d'Orléans (Montrouge) - Place
Denfert Rochereau - Luxembourg -
Nota: On sait aujourd'hui que la suppression était également dictée par des intérêts privés, pro-automobiles et pétroliers; il s'avérait alors que les membres du Conseil d'administration de la TCRP siégaient également dans d'autres sociétés qui, en majorité, avaient une activité routière (industries du pneu, de l'automobile, et du pétrole). Il était facile dans ce contexte de jouer la carte du "tramway gêneur" et de les remplacer par 3.800 autobus Renault et Panhard !
La fin des beaux-jours pour les tramways avait sonné, et ce mode de transport fut donc peu à peu supprimé à partir de 1930 au bénéfice des autobus. Il existait 3138 tramways contre 1733 autobus en 1930... pour finir par 7 tramways contre 4067 autobus en 1937! Le dernier tramway circulant dans Paris disparaît le 14 mars 1937. Le nombre de voyageurs transportés sur les réseaux de la STCRP est de l'ordre de mille millions. Ce chiffre diminuera par la suite face à la concurrence du métropolitain et la société accusera un fort déficit ces années là. De nombreux réaménagements de lignes sont effectués... et la ligne 28, sera supprimée et remplacée par un service d'autobus "CC/28" le 10 octobre 1932. La dénomination "38" était alors utilisée pour les autobus de la ligne reliant la Mairie de Puteaux à la Porte Maillot.
Le 30 août 1936 marquera la fin de l'utilisation de la ligne 8. Le service sera assuré dès le 31 août par des OA, voitures TN4H remisant à Montsouris. Terminus partiel du 8, au Chatelet, aôut 1936. Terminus
partiel du 8, au Chatelet, vers 1937. Le "8" a définitivement été supprimé le 16-5-1940. Ce n'est qu'après guerre qu'un nouveau système de numérotation des lignes de Paris est adopté afin que la lecture de leur indice permette de les situer géographiquement. Une série de numéros à deux chiffres leur est attribuée. Le chiffre des dizaines fixe le terminus à l'interieur de Paris.
Le chiffre des unités indique l'autre terminus: 0 ou 1 si il est à l'interieur de Paris, et de 2 à 9 pour les régions périphériques, numérotées dans le sens des aiguilles d'une montre à partir de Javel - Auteuil.
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Merci
à Jean-Paul Machuré pour certaines des images figurant sur
cette page. |
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